Gatestone Institute (anciennement Hudson New York) ou Gatestone est le nom d'un groupe de pression et groupe de réflexion conservateur créé à New York en 2008 par l'activiste politique et mécène humanitaire Nina Rosenwald (héritière de la fortune de Sears Roebuck) qui sera la première présidente du « Gatestone » (terme pouvant évoquer en anglais une « porte de pierre » tout comme une muraille).
Gatestone s'auto-présente de manière neutre et floue comme « Conseil politique international et groupe de réflexion »[1]. Mais divers analystes vont rapidement le classer parmi les auteurs et propagateurs de fausses nouvelles et de discours de haine[2].
John R. Bolton (ancien Ambassadeur des États-Unis aux Nations unies et ancien conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump)[3], en a été le président de 2013 à mars 2018[4], remplacé par Amir Taheri[3],[2] Gatestone s'est fait connaitre pour et par ses opinions et publications anti-musulmans[5],[6],[7],[8],[9]. Cette organisation a publié un flux constant de contenus visant à attiser la peur d'une prise de contrôle « musulmane » de l'Europe et de l'Amérique du Nord, avec comme thème presque récurrent l'affirmation qu'une augmentation de la migration (supposée toujours musulmane) vers l'Europe conduira à « l'islamisation » du continent, de même pour les États-Unis. La Chine est aussi dans le viseur de Gatestone selon qui (en avril 2021), elle « appelle à une Guerre de Civilisation contre l'Amérique et l'Occident (...) fondamentalement, Pékin... propose une vision racialisée du monde et tente de former une coalition mondiale anti-blanche... »[10]. Selon Giulio Meotti 515 mars 2021) sur la version française de Gatestone en 2020[11] : « Aujourd'hui, nous en savons plus sur la cruauté de la Chine, notamment sur le meurtre de masse par virus de Wuhan interposé que le parti communiste chinois a imposé au monde.... plus de 2,5 millions de personnes en sont mortes (...)Aujourd'hui, la cruauté de la Chine est parfaitement établie y compris le meurtre de masse commis à l'aide du virus de Wuhan ».
Les messages de Gatestone ont fréquemment été relayés par des politiciens d'extrême droite pour justifier leurs opinions et/ou politiques anti-musulmanes[7].
Gatestone s'est décliné en sous-groupes dans diverses partie du monde, attirant l'attention, partout où il est présent par le fait qu'il a publié de fausses informations ou des articles partiellement faux, mais souvent rapidement et largement partagés sur les réseaux sociaux, avant qu'ils aient eu le temps d'être débunkés[3],[12],[13],[14],[15].
↑(en) « Nina Rosenwald », sur Gatestone Institute (consulté le ).